[re-publié du site Lycée Mendes-France à Péronne]
Dans le cadre des commémorations de la Première Guerre mondiale, cinq élèves de la classe de 1ère européenne du lycée Pierre Mendès France de Péronne dans la Somme ont été sélectionnés pour participer au projet Shared Histories : Mémoires héritées, histoire partagée.
Proposé par la Mission du Centenaire en lien avec l’Ambassade de France à Wellington, ce projet a pour finalité de faciliter les échanges entre la France et la Nouvelle Zélande en s’appuyant sur un travail partagé de mémoires et d’histoire de la Grande Guerre.
Lors d’une cérémonie organisée par la direction de l’établissement, par Monsieur Damblant, Inspecteur pédagogique régional et par Monsieur Véziat, représentant la Mission du Centenaire, les cinq lauréats ont ainsi reçu le titre symbolique de « jeunes ambassadeurs ».
Ils seront les représentants de leur classe, de leur lycée et au-delà de la jeunesse française lors d’un séjour programmé en avril durant l’Anzac Day en Nouvelle-Zélande au cours duquel sera inauguré, à Wellington, le premier monument de l’amitié entre la Nouvelle –Zélande et la France.
Conscients de l’honneur qui leur était accordé et de l’importance de l’enjeu mémoriel que présente le projet, les « jeunes ambassadeurs » épaulés par le lycée, les deux enseignants concernés et par toute la classe de Première européenne se sont pleinement engagés pour répondre au mieux à cette mission.
Ainsi, depuis le mois d’octobre, toute cette communauté éducative vit à l’heure néo-zélandaise et mène moult activités pédagogiques et culturels. Les cours dispensés en DNL, une sortie à l’Historial de la Grande Guerre de Péronne et sur les sites mémoriels de la Somme où les Néo-Zélandais ont combattu, des travaux de recherches ont, dans un premier temps, permis aux élèves de maîtriser la place de la guerre dans l’histoire et les mémoires locales et nationales. Une étude et une réflexion qui ont donné lieu à une exposition consacrée à la présentation de la Nouvelle-Zélande, son implication dans le conflit, les traces visibles et invisibles que cette participation a laissées sur le sol picard et dans la mémoire néo-zélandaise. Pour nombre des colonies britanniques, l’engagement dans cette guerre est perçu comme un acte fondateur de la nation et explique l’importance tenue par les commémorations. C’est le cas pour les Néo-Zélandais.
Le deuxième temps fort de ce projet a consisté en la réception des cinq autres jeunes ambassadeurs sélectionnés pour représenter la France. Elèves du lycée Guy Mollet d’Arras, ces derniers accompagnés de leur enseignante, professeure d’anglais, ont été reçus par la classe de première de Péronne. Guides pour l’occasion, les Péronnais ont entrainé leurs homologues arrageois à l’Historial et sur les sites pour les leur présenter.
Il s’est agi non seulement d’être des passeurs d’histoire, mais aussi de mettre au point les modalités de la réception des Néo-Zélandais prévue au mois de juillet.
Ce travail de préparation devrait se poursuivre au mois de mars par l’accueil cette fois des ambassadeurs d’Arras de la délégation de Péronne.
Lors d’un séjour en Grande-Bretagne, la visite de l’Imperial War Museum de Londres a marqué une autre étape du projet. Les ambassadeurs péronnais et toute la classe de première européenne ont pu parfaire leur maîtrise du conflit, découvrir ce que les Britanniques conservaient de l’engagement de l’Empire, croiser les regards nationaux, réfléchir sur ce qui fait mémoire de part et d’autre de la Manche. Une ouverture culturelle et scientifique. Des horizons élargis.
Evidemment, le séjour en Nouvelle –Zélande constitue le point d’orgue de la mission de « nos ambassadeurs ». Ils partiront du 21 avril au 6 mai. Leur rôle sera essentiel : ils devront représenter la France notamment lors des cérémonies officielles, comme celle du 25 avril, et rendre compte à leurs camarades restés en métropole de la place de la Grande Guerre en Nouvelle-Zélande. Cette restitution se fera, entre autres, par le biais d’un court-métrage qui sera diffusé aux élèves et aux professeurs de l’établissement et mis en ligne sur le portail centenaire.org et sur sharedhistories.com.
La réception des ambassadeurs néo-zélandais au mois de juillet marquera l’ultime temps fort du projet au cours de cette année scolaire.L’occasion de partager non seulement cette histoire commune que représente le premier conflit mondial, mais également le patrimoine culturel, historique et naturel de la région.En somme, ce qui forge une identité.